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L’Unesco poursuit son travail de conservation en Afghanistan

04/07/2022



Malgré la prise de pouvoir des talibans, l’Unesco reste mobilisé en Afghanistan pour la conservation du patrimoine. L’organisation internationale a ainsi soutenu des projets de sauvegarde du minaret de Djam menacé par des crues saisonnières.



Creative Commons - Pixabay
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L’Unesco soutient la conservation du patrimoine en Afghanistan. Lorsque l’on connait le rapport des talibans au patrimoine non islamique, l’annonce a de quoi surprendre de prime abord. Mais un terrain d’entente semble justement avoir été trouvé en raison du site concerné. « Entre février et mars 2022, l'UNESCO a soutenu le déblaiement d'urgence des lits des rivières Djam et Hari-rud, à proximité du site du Patrimoine Mondial du Minaret de Djam en Afghanistan, afin de prévenir les dommages liés aux crues soudaines saisonnières. Le Minaret de Djam a été le premier site afghan inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, en 2002. En raison de sa fragilité, il a immédiatement été placé sur la Liste du patrimoine mondial en péril, montrant ainsi la nécessité de mettre en oeuvre des mesures de protection. Au cours des deux dernières décennies, l'UNESCO a entretenu le site, l'a cartographié et a planifié sa protection durable, en collaborant étroitement avec toutes les parties prenantes, y compris les communautés locales » explique l’organisation dans un communiqué.

 

Pendant trois semaines un programme local d’embauche d’une soixantaine de personnes a été entrepris avec pour objectif de déblayer les deux rivières qui menaçaient le site historique. « La province de Ghor, dans laquelle est situé le minaret de Djam, compte environ un million d'habitants et est une des provinces les plus pauvres et les plus isolées d'Afghanistan. Le manque d'infrastructures de base et d'opportunités d'emploi affecte gravement les communautés locales. Outre la sauvegarde de ce site unique du Patrimoine Mondial, ce projet a permis avec succès de faire de la protection du patrimoine culturel un outil de réduction de la pauvreté et de renforcement de la cohésion sociale » plaide l’UNESCO, insistant sur un soutien direct aux communautés locales et non un partenariat avec l’État central contrôlé depuis leur offensive militaire en aout 2021.







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