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Algérie : le journaliste Khaled Drareni enfin libéré

Sébastien Arnaud
26/02/2021



Khaled Drareni, journaliste algérien condamné à deux ans de prison en septembre dernier pour avoir couvert les manifestations populaires a finalement été libéré par grâce présidentielle. Un soulagement qui ne fait pas disparaitre les vives inquiétudes concernant les droits individuels et la liberté de la presse en Algérie.



Avec une trentaine d’autres personnes, Khaled Drareni a été libéré par grâce présidentielle. Drôle de situation que vivent les Algériens où la décision politique est attendue pour lever les décisions arbitraires des tribunaux. Un monde à l’envers qui n’a de cesse de se vérifier depuis les longs mois de mécontentement populaire étouffé par le système politique local. 
 
« Arrêté le 7 mars 2020 pour avoir couvert les manifestations du Hirak, mouvement contestataire du régime algérien, Drareni avait été incarcéré le 28 mars et condamné le 10 août dernier à 3 ans de prison pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l'unité nationale », jugement contre lequel il avait fait Appel. La cour d'Appel d'Alger l'avait condamné le 15 septembre 2020 à deux ans de prison ferme » a déclaré la Fédération internationale des journalistes (FIJ).

Dès sa sortie de prison le journaliste algérien devenu un symbole s’est montré volontaire « Mon combat pour la liberté de la presse en Algérie, mon combat en tant que journaliste va se poursuivre. » Politiquement c’est un recul de la part du pouvoir algérien qui a fait face à un mouvement demandant sa libération. « La libération de Khaled est un soulagement. Ce journaliste vient de passer 11 mois en prison pour avoir simplement exercé son métier, ce qui est scandaleux. Nous saluons l'incroyable mobilisation qui a contribué à la libération de Khaled Drareni et enjoignons le gouvernement à tout mettre en oeuvre afin de garantir la liberté de la presse dans le pays, conformément aux conventions internationales ratifiées par l'Algérie » a déclaré la présidence du FIJ. N’oubliant pas que la possibilité d’être condamné à de la prison ferme pour avoir exercé son travail de journaliste met sous pression l’exercice même du métier d’informer.






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