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Sabotage de Nord Stream : la seule certitude pour l’heure est qu’il s’agit d’un désastre écologique

Sébastien Arnaud
29/09/2022



Alors que les hypothèses vont bon train sur les acteurs derrière le sabotage du gazoduc Nord Stream, il est indiscutable que les fuites de gaz de grande ampleur sont une très mauvaise nouvelle pour l’environnement.



Creative Commons - Pixabay
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On ne sait pas les quantités qui se sont échappées, et encore moins qui est derrière ce sabotage. Depuis l’annonce de fuites du pipeline sous-marin Nord Stream au large du Danemark, la piste de l’opération de sape est largement privilégiée. Un dossier explosif qui devrait rebondir dans les prochains jours, semaines ou mois. Pour l’heure ce qui est malheureusement certain c’est que les fuites observées sont une catastrophe environnementale. 

« Si les inquiétudes sont grandes, c’est que les gazoducs, même s’ils n’étaient pas opérationnels, contiennent pour des raisons techniques du gaz naturel, principalement composé de méthane, un gaz à effet de serre très puissant. Son potentiel de réchauffement est bien plus élevé que celui du dioxyde de carbone (CO2) – 82 fois plus sur un horizon de vingt ans, 29 fois plus sur cent ans –, mais il se dégrade plus rapidement. Le méthane est ainsi responsable d’un tiers du réchauffement climatique depuis l’ère préindustrielle, et ses émissions ont fortement augmenté ces dernières années » analyse Le Monde

Les autorités allemandes estiment les fuites à 300 000 tonnes de méthane et s’inquiètent de la possibilité de voir l’intégralité du gaz du pipeline de s’échapper. Ce qui serait une catastrophe sans précédent : « Selon différents scientifiques, les gazoducs contiendraient entre 300 et 500 millions de mètres cubes de gaz, soit entre 200 000 et 300 000 tonnes de méthane. Cette quantité a le même pouvoir réchauffant, sur une période de vingt ans, que 17 millions à 25 millions de tonnes de CO2. Si tout le gaz s’échappait, les émissions seraient alors équivalentes au tiers, voire à la moitié, des émissions annuelles du Danemark, ou 4 à 7 % des émissions françaises » appuie le quotidien français. Des chiffres qui laissent craindre une situation sans précédent, et qui accentue un peu plus les attentes concernant les responsables de cette opération, s’il est bien confirmé que c’est un sabotage.






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