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Pas d’accord sur les agrocarburants à Bruxelles

13/12/2013



Les ministres européens réunis à Bruxelles jeudi 12 décembre n’ont pas pu se mettre d’accord sur la limite à imposer aux agrocarburants de première génération. L’avenir de la filière biocarburant reste incertain.



Jeudi 12 décembre, les ministres de l’Energie européens se sont réunis à Bruxelles pour statuer sur le sort des agrocarburants. La présidence lituanienne de l’UE a vu sa proposition de compromis rejetée. Elle proposait une limite de 7% des agrocarburants de première génération, soit du biodiesel et bioéthanol, d’ici à 2020. Le compromis visait à promouvoir les nouvelles générations de carburant sans mettre en danger l’industrie par un quota trop restrictif.
 
La limite refusée par une partie des Etats représentés était pourtant moins contraignante que celles proposées par le Parlement (6%) ou la Commission (5%).

Etats divisés sur la question

Des blocs de refus ou de soutien se sont constitués atour de la question et de la proposition lituanienne. La Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Danemark et l’Italie estiment que la limite doit être fixée à 5%. La Hongrie et la Pologne s’opposent à toute limitation alors que l’Espagne, la France et le Portugal soutiennent une limite fixée à 7%.
 
Le rejet du compromis, pourtant jugé très minimaliste par les écologistes, laisse présager un blocage de la situation. « Nous ne pouvons pas continuer pendant sept ans avec les directives actuelles. Il faut les modifier », a déploré le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger.
 


Frustration des associations

La proposition même de se contenter d’une limitation à 7% était critiquée par les associations. Pour Oxfam France, Greenpeace et Réseau Action Climat, la proposition lituanienne aurait en réalité permis d’augmenter de 50% l’utilisation d’agrocarburants. Selon elles, il s’agissait déjà d’un excès inquiétant.
 
Citée par actu-environnement.com, Clara Jamart d’Oxam France explique que « Les Etats membres doivent aboutir à une proposition ambitieuse dans les plus brefs délais, négocier avec la Commission et le Parlement européen, et cesser de subventionner des agrocarburants qui nuisent au climat et à l'environnement, et mettent en péril le respect du droit à l'alimentation de centaines de millions de personnes vulnérables dans le monde. » Mais si la Lituanie n’a pas réussi à convaincre la Hongrie et la Pologne en revoyant à la baisse les prévisions, « une proposition ambitieuse » risque fort de connaître le même sort. Par ailleurs, la France, l’Espagne et le Portugal pourraient également s’opposer à des mesures plus restrictives.






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