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Bras de fer entre l’application Yuka et le secteur de la charcuterie

Sébastien Arnaud
14/10/2021



Condamnée par la justice pour ses déclarations sur les produits charcutiers, l’application Yuka est soutenue par des campagnes de collecte de fonds et annonce poursuivre sa lutte contre.



Creative Commons - Pixabay
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Avec 18 000 participations et 340 000 euros récoltés, l’application nutritionnelle Yuka qui veut informer sur les compositions des produits charcutiers a retrouvé un second souffle. Un soutien massif qui vient après des condamnations judiciaires après des procédures lancées par les instances représentatives de charcutiers. « Yuka a lancé un appel à l’aide début octobre, après avoir été, par trois fois, condamnée. Depuis début janvier 2021, trois procédures ont été lancées contre l’entreprise. L’une émanant de la Fédération française des industriels charcutiers traiteurs (FICT), le bras armé de cette filière, les autres assignations étant le fait de deux sociétés, Le Mont de la Coste et ABC Industrie, contrôlées par Antoine d’Espous, vice-président de la FICT. Au cœur du conflit, la présence de sels nitrités dans la charcuterie, jugés nécessaires par les industriels pour assurer la maîtrise du risque de botulisme et d’autres bactéries pathogènes » résume Le Monde .

Devant les trois tribunaux de commerce saisis, ajoute le quotidien, l’application a été condamnée. « Ils ont exigé que Yuka supprime sur son application le lien vers une pétition demandant l’interdiction des nitrites dans les jambons et saucissons. Ils ont aussi demandé de retirer dans la description des nitrites l’avis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classant les nitrites et les nitrates ingérés comme « cancérigènes probables ». Le terme « génotoxique » a du aussi être retiré. Enfin, Yuka s’est vu condamner à des sanctions pécuniaires. Au total, elle aura versé 95 000 euros d’ici à fin octobre. « Avec les frais d’avocats et d’huissiers, il nous en coûte 223 000 euros », estime Mme Chapon. L’entreprise a fait appel des condamnations ».

Alors qu’une proposition de loi reprenant la proposition de suppression des additifs nitrés est en préparation, le secteur se réfère aux autorités sanitaires européennes qui ont estimé qu’il n’y avait pas de danger avec les quantités utilisées.






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