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De la Syrie au mur mexico-américain, les absences de Lafarge en question

Sébastien Arnaud
16/03/2017



Après avoir reconnu qu’une de ses filiales en Syrie avait pactisé financièrement avec des groupes armés sur place, Lafarge fait de nouveau parler avec sa déclaration de désir de travailler sur le mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Tous jugements de valeurs mis à part, ces actualités démontrent qu’une entreprise est beaucoup plus qu’un prestataire.



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Si une entreprise n’était qu’une structure avec un savoir-faire, qui se débat pour récupérer des contrats, alors Lafarge n’aurait pas rencontré les problèmes que le société rencontre en ce moment. Et non, une entreprise n’est pas uniquement jugée sur sa capacité technique à remplir une mission, mais sur des critères légaux et moraux.
 
Deux exemples très concrets ont mis le cimentier dans la tourmente médiatique. D’abord les révélations -  suivies de la reconnaissance du groupe – d’accords financiers entre une de ses filiales en Syrie avec des groupes armés locaux. Ensuite, la déclaration du groupe qui s’est dit prêt à travailler pour les Etats-Unis pour la construction du mur annoncé par Donal Trump.
 
La déclaration du PDG du groupe, Eric Olsen, qui affirme que son groupe n’a pas à avoir d’opinion politique a été vivement critiquée et notamment par François Hollande et le ministre des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. Pour le financement du terrorisme et de groupes armés en Syrie, la réponse est simple et pourrait même tomber sous le coup de la loi de certains pays qui rendent responsables les groupes du comportement de leurs filiales. En revanche pour le mur, la question est plus complexe : « Sur le mur de Trump, c'est compliqué. Les États-Unis sont quand même une démocratie. Il n'y a pas d'atteinte aux droits de l'homme. Il y a bien 50% des Américains qui ont voté pour lui. Est-ce vraiment un problème éthique? Pour moi, c'est plutôt une zone grise » explique au journal Le Monde Nicolas Berland, spécialiste des questions d’éthiques et de gouvernance.
 
S’il n’est pas question ici d’estimer si la position du groupe est bonne ou mauvaise, le fait même qu’une polémique naisse et entraine des réactions politiques montre bien que l’opinion publique est exigeante sur le positionnement extra-financier des entreprises. 






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