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Marque employeur et bienveillance, la fin d’un mythe

Sébastien Arnaud
27/12/2017



Dans la constitution d’une marque employeur, la bienveillance est particulièrement mise en avant par les entreprises qui veulent voir se bousculer les candidatures. Mais, comme le montre un article du Figaro, de plus en plus d’études soulignent la distorsion entre image et réalité.



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Qui préfère travailler sous la coupe d’un méchant manageur ? La motivation des entreprises à mettre en avant un management bienveillant est cousue de fils bancs. C’est un mot revenu à la mode dans les milieux professionnels à tel point qu’une certaine hypocrisie commence à être dénoncée ici et là. « C'est un leitmotiv du «bonheur au travail» contemporain, hérité du monde du travail anglo-saxon. «Chez X entreprise, nous pratiquons le management bienveillant. Nous estimons que c'est essentiel pour que nos collaborateurs s'épanouissent», avance un recruteur à un candidat désiré d'intégrer ladite entreprise » avance un article du quotidien Le Figaro qui fait le point sur la réalité.

Reprenant un article de The Conversation dont RSE Magazine s’est déjà fait l’écho (ici), l’article va plus loin et montre que plusieurs enquêtes soulignent a désillusion générale. « À ce jeu du double-discours, les GAFA(M) sont des champions. Avoir de splendides bureaux, avec des salles de jeux, la gratuité des boissons, de la nourriture, et tout cela sous le contrôle d'un «chief happiness officer» ne garantit pas la bienveillance et la justice humaine. À plusieurs reprises, le géant Amazon a été accusé de faire vivre un véritable enfer à ses collaborateurs. Exemple criant: les employés considérés comme de bons élèves sont surnommés les «Amabots». Traduction: les robots d'Amazon. Des anciennes employées ont également raconté leur licenciement après avoir subi un cancer du sein. Vous avez dit bienveillance? Autre paradoxe de ces mêmes GAFA: se targuer de ses valeurs humanistes et d'une «responsabilité sociale» exemplaire... tout en cherchant à tout prix à échapper à l'impôt grâce aux failles de la fiscalité internationale. »

Pire, le quotidien rapporte que d’après une étude de Weber Shandwick sur un quota de 2 000 salariés de dix-neuf pays révèle que la perception des travailleurs de leur milieu de travail n’a rien à voir avec la marque employeur mise en avant. Précision qui tue : « À Singapour ou à Hong Kong, le malentendu est encore plus significatif: dans ces deux pays 3% et 6% des salariés estiment que la communication de leur entreprise vers le monde extérieur reflète la réalité! »

Lire en intégralité l’article sur le site du journal Le Figaro s






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