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Les pires dispositifs anti-SDF « récompensés » par la Fondation Abbé Pierre

03/03/2020



Avec ironie grinçante, la Fondation Abbé Pierre a organisé lundi 2 mars sa soirée de « récompenses » des pires dispositifs anti-SDF. Du « Pic d’or » au « le clou » en passant par le « pic du dispositif le plus agressif », la soirée a été le point final d’une campagne de sensibilisation sur ces infrastructures qui ne servent à rien d’autre que d’éloigner les SDF.



Creative Commons - Pixabay
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La Fondation Abbé Pierre a une nouvelle fois utilisé l’humour noir pour alerter sur le sort des sans-abris. « Les pires dispositifs anti-SDF ont été ironiquement « récompensés », lundi 2 mars, par la Fondation Abbé Pierre (FAP). Parmi les récompenses aux intitulés décalés, le « Pic d’or du dispositif le plus décomplexé » a ainsi été remis à un rail de fer installé tout au long d’une bordure d’un jardin à Lyon, pour prévenir l’installation de sans-abri. Des poteaux en métal plantés dans l’entrée d’un immeuble du Xearrondissement de la capitale pour empêcher les SDF de s’abriter et baptisés « les champignons de Paris » ont, eux, remporté le « Pic du dispositif le plus agressif », dans la catégorie « Le clou » » rapporte Le Monde.

Cette soirée organisée au Théâtre de l’Atelier à Paris avec des prix remis par des humoristes, dont Guillaume Meurice et Blanche Gardin, est le terme d’une campagne de sensibilisation annuelle. L’organisation caritative a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour que les personnes qui le souhaitent rapportent les installations anti-sdf les plus imaginatives. « Selon l’organisation, l’Etat, les collectivités, les entreprises, les commerçants ou encore les riverains usent de « moyens inhumains » pour empêcher les plus démunis de s’abriter et les « invisibilisent » en les éloignant des centres-villes et, finalement, des regards. « Ce n’est pas en recourant à ce type de dispositifs qui ne font que déplacer le problème qu’on le réglera », s’insurge Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. « Il faut faire plus, tendre la main et apporter une réponse digne aux personnes à la rue », explique-t-il », dans des propos rapportés par l’AFP. 

Uniquement à Paris, plus de 3 500 sans domiciles ont été recensés par la mairie à la fin du mois de janvier 2020. A l’échelle de la France, les associations estiment qu’il y aurait 250 000 personnes qui vivent dans la rue.
 







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