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Terres rares, la Chine a un coup à jouer contre les Etats-Unis

Sébastien Arnaud
23/05/2019



La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis tourne à l’avantage de Washington. Illustré par le cas Huawei, ce rapport de force pourrait évoluer si la Chine utilisait son statut de premier producteur de terres rares.



Creative Commons - Pixabay
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Les terres rares sont le cœur des nouvelles technologies et la Chine en est le premier producteur mondial. Voilà une carte dans le jeu de Pékin qui pourrait être mis en pratique. La guerre commerciale entre les deux puissances continue à monter en intensité. « Après avoir augmenté les taxes sur 200 milliards de dollars de produits chinois et menacé de faire de même sur l’intégralité des produits « made in china », Donald Trump a pris un décret interdisant aux réseaux de télécommunications américains de se fournir en équipements auprès de sociétés étrangères jugées à risque. Une mesure qui cible directement Huawei. En face, la Chine n’a plus beaucoup de marges de manœuvre pour répliquer car elle surtaxe déjà la quasi-totalité des produits américains qu’elle importe » fait très justement remarquer Le Figaro.

Le quotidien français fait donc l’inventaire des armes économiques dont dispose la Chine et relève son statut de premier producteur de terres rares au monde. Ces éléments métalliques constituent l’essentiel des appareils des nouvelles technologies et numériques. Ecrans, batteries, énergies renouvelables, téléphones pour ne citer que les utilisations les plus importantes.

 Il lui reste toutefois un puissant levier d’action, susceptible de faire bouger les lignes : les terres rares. Or, « La Chine maîtrise la quasi-totalité de ce marché. Sur les 170.000 tonnes produites l’an dernier, 71% (120.000 tonnes) l’ont été par cette dernière, selon le US Geological Survey. Les autres producteurs -Australie (20.000 tonnes) et États-Unis (15.000) - sont loin derrière. La Chine contrôle également 40% des réserves mondiales » rappelle Le Figaro. Dans ce domaine précis les Etats-Unis dépendent à 80% de la Chine, raison pour laquelle ils n’ont pas été concernées par les augmentations douanières. Pour autant, l’utilisation de ce levier n’est pas évidente puisque la dernière fois que la Chine a pris ce chemin, l’OMC l’avait condamnée. L’effet de surprise est d’ailleurs passé et des solutions alternatives existent pour les Etats-Unis.






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