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Sécurité routière : Vinci Autoroutes continue de se mobiliser

Joseph Martin
18/12/2020



Depuis dix ans, le nombre de morts sur la route diminue, notamment sur les autoroutes, qui restent les axes les plus sûrs de France. Les concessionnaires sont en effet mobilisés depuis de nombreuses années sur le sujet. C’est le cas en particulier de Vinci Autoroutes, dont la fondation se focalise notamment sur la prévention de l’hypovigilance, de la somnolence et de l’inattention au volant.



Selon les chiffres de la Sécurité routière, 3 498 personnes sont décédées sur les routes de France en 2019, soit dix de plus qu’en 2018, année où la mortalité a été la plus basse enregistrée. Le sujet reste au cœur des préoccupations du ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, qui vient de dresser un bilan d’étape un an et demi après la mise en œuvre d’un très attendu Plan de sécurisation des passages à niveau.
 
Les chiffres relatifs aux autoroutes sont relativement bons, quant à eux. En 2019, 263 personnes ont été tuées, soit six de moins qu’en 2018. Depuis 2010, la mortalité sur le réseau autoroutier a baissé de plus de moitié (- 55 %), représentant aujourd’hui 8 % de la totalité de la mortalité routière, pour 1,1 % du linéaire de routes et 26 % du trafic motorisé. Sur les autoroutes, le nombre de personnes tuées par milliard de kilomètres parcourus est de 1,6, alors que ce ratio est de 5,2 pour l’ensemble des réseaux. Outre l’interdiction aux vélos, tracteurs et autres piétons et l’absence d’accès riverains, cette différence s’explique, selon la Sécurité routière, par les caractéristiques de conception de ces infrastructures qui préviennent, dans la mesure du possible, les chocs frontaux et les accidents liés aux carrefours. Ces bons résultats en matière de sécurité routière tiennent également aux efforts réalisés depuis plusieurs années dans ce domaine par les sociétés concessionnaires d’autoroutes.
 
Parmi les causes d’accidents mortels sur autoroute, figurent les manœuvres dangereuses, la vitesse, l’ensemble alcool-drogues-médicaments, mais également, encore plus qu’ailleurs, la perte de vigilance, la somnolence ou la fatigue, du fait des longues distances parcourues sur ces axes. « Toutes les politiques publiques de prévention ont tendance à se focaliser sur la vitesse et sur l’alcool, qui sont des causes importantes, mais l’hypovigilance, la somnolence et l’inattention sont devenues la première cause d’accidentalité sur la route », souligne ainsi Pierre Coppey, président de Vinci Autoroutes. « Il est très important de faire des efforts de sensibilisation dans ce sens ».
 
La Fondation Vinci pour une conduite responsable
 
Pour les concessionnaires d’autoroutes, le sujet de la sécurité des déplacements est en effet crucial et Vinci Autoroutes est particulièrement engagé sur cette question. Ses équipes sont mobilisées quotidiennement et prêtes à intervenir pour porter assistance lors de pannes ou d’accidents, enlever des objets tombés sur les voies ou encore baliser les zones de travaux. Des interventions coordonnées par 21 postes centraux (PC) répartis sur les réseaux. Des systèmes d’aide à l’exploitation, de traçage par GPS des véhicules en opération, de caméras et de boucles de comptage le long des chaussées permettent de réguler le trafic, d’organiser très rapidement les interventions et d’en informer si nécessaire les conducteurs via les panneaux lumineux et les flashs de Radio Vinci Autoroutes.
 
Mais depuis une dizaine d’années, l’entreprise a décidé d’aller plus loin en lançant la « Fondation Vinci Autoroutes pour une conduite responsable ». A la fois laboratoire et observatoire, promotrice de bonnes pratiques, et partenaire majeure pour l’innovation en matière de mobilité durable et de sécurité routière, cette fondation finance des travaux de recherche pour mieux connaître les pratiques de mobilité et mieux identifier les conduites à risque, et mène chaque année près d’une centaine d’actions de sensibilisation à destination de publics divers.

« Nous avons créé la Fondation Vinci Autoroutes pour une conduite responsable suite à la réaction de colère qu’a suscitée au sein de l’entreprise les accidents auxquels étaient soumis nos collaborateurs en intervention sur l’autoroute du fait de l’inattention des automobilistes, explique Pierre Coppey. Et nous avons développé avec cette fondation des initiatives en matière de prévention de l’hypovigilance, de la somnolence et de l’inattention au volant, mais également en matière de protection de l’environnement et de mobilité durable. Autant de sujets qui exigent la mobilisation des comportements individuels. Car en matière de prévention, la responsabilité individuelle, l’engagement personnel, la sensibilité des personnes est première. On ne peut pas mettre un gendarme dans chaque voiture. La première façon de progresser, c’est de mobiliser les consciences et la responsabilité individuelle ».
 
Vinci Autoroutes a en particulier décidé de dire « stop ! » aux heurts de fourgons des agents routiers qui interviennent sur le réseau pour protéger des usagers en difficulté, en panne ou accidentés, contrôler les équipements, ou encore procéder à des travaux. 47 accidents de ce type  se sont produits en 2019 sur l’ensemble du réseau Vinci Autoroutes. Dans la grande majorité des cas, ils sont la conséquence d’épisodes de somnolence ou d’un manque d’attention de la part des conducteurs à l’origine des accidents... Et se produisent souvent sur des sections offrant une bonne visibilité, alors que les dispositifs de signalisation des véhicules d’intervention sont activés, et donc bien visibles (gyrophares, flèches lumineuses sur le toit des fourgons, etc.).
 
Prévenir la somnolence, l’hypovigilance et l’inattention au volant
 
L’édition 2019 du Baromètre européen de la conduite responsable, publié avec Ipsos par la fondation Vinci Autoroutes, révèle que 58 % des Français oublient de ralentir à proximité d’une zone de travaux, que 28 % d’entre eux écrivent ou lisent des SMS ou des mails en conduisant, que 46 % continuent de conduire alors qu’ils se sentent très fatigués et que 76 % ne respectent pas les distances de sécurité. Des comportements inadmissibles, d’autant que depuis septembre 2018, la législation impose un « corridor de sécurité », barrière virtuelle que tout conducteur doit respecter dès l’approche de personnels intervenant sur le bord d’une route, voie rapide ou autoroute. Avec, à la clé, en cas de non-respect, une amende forfaitaire de 135 €. « Une avancée importante pour la sécurité des hommes en jaune » pour le président de Vinci Autoroutes.
 
L’entreprise est donc particulièrement mobilisée dans la prévention de l’hypovigilance, de la somnolence et de l’inattention au volant. « Les distracteurs au volant, comme le téléphone, les sms, les mails, les échanges téléphoniques, c’est une catastrophe, lâche Pierre Coppey. L’utilisation de l’ensemble de l’électronique embarqué à bord du véhicule représente aussi un risque d’inattention au volant. Quant à la somnolence, c’est un fléau, dont il faut bien prendre conscience ».
 
Une importante enquête scientifique sur l’hypovigilance, pilotée par l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches et financée par la fondation Vinci Autoroutes, a montré que près d’un automobiliste sur trois (31 %) accuse au moins une heure de déficit de sommeil par rapport à son temps de repos moyen quand il conduit pour de longs trajets, et que pour 15 % d’entre eux, cette dette de sommeil dépasse même les deux heures. Selon cette étude, 42 % des conducteurs déclarent avoir roulé sur des bandes sonores délimitant la bande d’arrêt d’urgence au cours de l’année – 16 % en raison d’un épisode de somnolence et 71 % à cause d’une distraction. Plus de 9 % des automobilistes affirment même avoir frôlé l’accident au cours de l’année à cause de la fatigue.
 
Une fatigue qui a été l’objet d’une autre étude pour la Fondation Vinci pilotée par Damien Davenne, chronobiologiste, professeur à l'Université de Caen Normandie et directeur de l’unité mixte de recherche COMETE2 INSERM/ Unicaen. Cette étude rappelle l’importance de la sieste à la mi-journée. « Dormir pendant la pause méridienne améliore significativement la vigilance (+21 % après 1 heure de conduite) et diminue la somnolence dès la reprise de la conduite l’après-midi (-39 % après 1 heure) ». C’est pourquoi Damien Davenne conclut qu’« intégrer une courte sieste à la mi-journée dans sa vie quotidienne est un bon moyen de maintenir ses performances, quelle que soit son activité ; lorsque l'on conduit, c'est essentiel. » Un appel entendu par Vinci qui met en place chaque année des espaces dédiés à la sieste lors de la période estivale.  
 






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