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Médicaments bonbons, l’irresponsabilité marketing des laboratoires en question

18/08/2016



Dans un courrier à la ministre de la Santé une députée remet en question les médicaments aux goûts de bonbons qui pullulent dans les pharmacies. L’élue de Gironde Michèle Delaunay s’interroge sur les stratégies marketing des laboratoires qui mettent plus en avant les goûts que les vertus de certains médicaments.



Source UFC Que Choisir
Source UFC Que Choisir
Les pharmacies ne sont pas le lieu le mieux adapté pour acheter des bonbons. Et pourtant, parfois, la porte passée l’œil est plus attiré par les bonbons qu’autre chose. De plus en plus de médicaments sont dotés de boites aux couleurs des goûts de fruits ou de saveurs qui sont à l’origine fait pour faire mieux passer les médicaments.

En soi, qu’un médicament ne soit pas mauvais, voire même bon, n’est évidemment un problème. Mais, pour la député PS de Gironde Michèle Delaunay, c’est l’impression générale qui est mauvaise. Cette médecin, ancien ministre chargée des personnes âgées, s’en est inquiétée dans un courrier adressé à la ministre de la Santé Marisol Touraine. L’élue veut déposer un amendement « d’appel » à ce propos lors des discussions du projet de loi sur la sécurité sociale. « Ce n'est pas tant la saveur artificielle du Fervex ou du Smecta — conditionnés de surcroît en dosettes de granulés solubles à avaler n'importe où — qui alarme. Le fait d'aromatiser le traitement pour qu'il soit plus facile à avaler, par un enfant notamment, ne date pas d'hier. C'est le tournant marketing des labos pour pousser la vente des médicaments sans ordonnance qui laisse une saveur inquiétante » explique Le Parisien.
 

Les médicaments ne sont pas de produits comme les autres

C’est surtout aux laboratoires que la question doit être posé. Alors que des polémiques ont déjà éclaté avec de vastes campagnes de publicité pour des médicaments aux goûts exotiques, les laboratoires doivent mettre en place des politiques plus responsables même lorsqu’il s’agit de médicaments sans ordonnance. « Les Français, champions de l'automédication, n'ont pas besoin qu'on flatte leur gourmandise pour avaler du paracétamol par poignées. Quelle qu'en soit la marque, cette molécule en vente libre est la plus consommée dans l'Hexagone : 500 millions de boîtes vendues en 2013. En oubliant un peu vite qu'un médicament, quel qu'il soit, n'est jamais anodin : « Quand une molécule est efficace, elle est aussi toxique. » A forte dose (maximum 4 g, soit 4 comprimés dosés à 1 000 mg pour un adulte), le si « banal » paracétamol se révèle dévastateur pour le foie » conclue très justement Le Parisien.






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