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Avec la RSE, l’éthique est au centre de la stratégie d'entreprise

Jean Camier
17/12/2014



Dans un article dédié à l’éthique en entreprise, le quotidien Les Echos montre que les questions éthiques prennent une place de plus en plus importante dans les entreprises. Pour autant, l’article repousse l’idée d’un angélisme qui évacuerait le principe de rentabilité.



Dans un article intitulé « L’éthique, nouvelle préoccupation des entreprises », le quotidien Les Echos revient sur l’essor des questions morales dans la stratégie des sociétés. L’article cite Yves Medina, le président du Cercle d’éthique des affaires : « Il est intéressant de constater qu’on a aujourd’hui le triomphe de l’économie libérale, que les entreprises capitalistes n’ont plus de concurrents, mais qu’elles se posent de plus en plus de questions d’éthique et ont des interrogations sur leur place dans la société. »
 
Ce spécialiste de ces questions a expliqué au quotidien qu’il existait trois grandes explications à ce phénomène : « la dérégulation des marchés et l’absence de contraintes, la multiplication des scandales financiers, écologiques et sociaux - comme par exemple celui l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh en 2013 -, ou encore la nécessité de prévenir le risque pénal, ont poussé les entreprises à adopter des pratiques plus morales et à s’auto-réguler. Et les juristes sont au premier plan pour accompagner au mieux ce mouvement ».

Attention à l’angélisme

La suite de l’article souligne la nécessité d’éviter toute forme d’angélisme lorsque l’on aborde ces questions d’éthique. En effet, lit-on, « tous ces débats sur l’éthique viennent encore enrichir le concept de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Mais cela ne veut pas dire que la première priorité des sociétés ne reste pas de faire des bénéfices. « Il n’y a rien de pire que l’angélisme quand on parle d’éthique et de déontologie. Ces principes ne doivent pas entraver le développement des entreprises », prévient Yves Medina. »

Ce message doit être particulièrement entendu du côté des associations et militants qui, pour certains, n’acceptent pas d’entendre les arguments de rentabilité et de concurrence avec des acteurs internationaux pas toujours très scrupuleux. « En conséquence, si redonner de l’importance à l’intégrité et à l’éthique est crucial pour prévenir les risques et assurer le développement des multinationales sur le long terme, cela peut aussi les desservir face à des concurrents peu scrupuleux en entraînant une perte de compétitivité » commente Les Echos.






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