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​Relocalisation de l’industrie pharmaceutique : la réalité du plan « France Relance »

11/05/2023



Avec le plan « France Relance », l’État cherche à relocaliser l’industrie pharmaceutique pour limiter les risques de pénuries avec une dépendance croissante envers l’étranger. Mais en réalité, une grande partie des fonds servent à empêcher des entreprises de délocaliser.



Creative Commons - Pixabay
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Arrêter l’hémorragie plus qu’inverser la tendance. Alors que la présidence vante son plan de réindustrialisation, les fonds publics servent encore principalement à empêcher que les entreprises aillent produire des médicaments à l’étranger.
 
« Emmanuel Macron présente ce jeudi son plan pour la réindustrialisation du pays. Et un secteur a pris de l'avance: l'industrie pharmaceutique. On compte près d'une centaine de projets labellisés dans le cadre du plan "France Relance". Cela représente plus de 800 millions d'euros d'investissements, et même 1,7 milliard avec effet de levier, selon la Direction générale des entreprises, auditionnée la semaine dernière au sénat dans le cadre de la commission d'enquête sur les pénuries de médicaments », explique un article publié par BFMTV. Et la chaine d’info de nuancer l’enthousiasme de la communication de l’Élysée : « ces chiffres cachent une autre réalité. Beaucoup de ces projets sont en effet des investissements destinés à conserver la production de médicaments sur place et éviter de nouvelles délocalisations. Seule une quarantaine d'entre eux concerne effectivement des relocalisations, dont 18 des rapatriements de production de principes actifs ».
 
Certains projets sont tout de même des jalons importants dans les ambitions de souveraineté médicamenteuse, rapporte l’article de BFMTV : «  Le projet le plus emblématique est celui de Seqens, qui réactive son usine de Roussillon, en Isère, pour produire du paracétamol. Un projet à 100 millions d'euros d'investissements, dont un tiers financé par l'Etat. Objectif: 10.000 tonnes de paracétamol par an, mais l'usine ne sera opérationnelle qu'en 2025. On peut également citer Pierre Fabre. Le laboratoire relocalise sur son site dans le Tarn une partie de la production de l’anticancéreux Binimetinib, qui était auparavant effectuée par un sous-traitant à l’étranger. Ou Fareva qui renforce pour 10 millions d'euros sa production de corticostéroïdes sur son site de Val-de-Reuil, dans l'Eure. »






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