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Entreprises, sachez-le, les Français pensent que vous les espionnez

20/06/2018



81% des Français estiment qu’ils sont espionnés par les marques. C’est beaucoup plus que les Chinois (69%) ou les Américains (65%). Près des deux tiers des Français sont prêts à payer plus cher si leur anonymat est assuré. Un constat qui devrait faire réfléchir les entreprises sur un aspect de la RSE qui mériterait d’être mieux mis en avant.



Creative Commons - Pixabay
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Le baromètre Shopper Observer de Havas et relayé par le site FashionNetwork.com est édifiant. Il montre que 81% des Français interrogés affirment se sentir espionnés par les marques, contre 69% de Chinois et 65% d’Américains. Plus édifiant encore, « l’enquête menée par Havas montre que 62 % des Français sont prêts à payer plus cher pour une enseigne ou marque qui fait preuve d’éthique concernant la gestion de leurs données. Un chiffre qui grimpe à 83 % chez les consommateurs chinois, et 65 % chez les Américains », rapporte l’article. L’actualité est ponctuée de scandales liés à la gestion des données personnelles. Et si près d’un Français sur cinq continue à confier ses données sans scrupules, la part des méfiants augmente.

Voilà un constat qui devrait faire réfléchir les entreprises. Mettre en avant des pratiques transparentes de gestion de données, expliquer et donner des recours aux consommateurs pour qu’ils puissent gérer eux-mêmes les informations qui les concernent pourraient être des pistes à étudier sérieusement.

Mais pour que la motivation des entreprises et des professionnels soit palpable il faudrait que les différents scandales de gestion de données aient de réelles conséquences sur les affaires. Or jusqu’ici on l’a vu avec Facebook, Uber ou d’autres, les révélations de pratiques peu recommandables n’ont pas eu d’effet sur le nombre d’utilisateurs. Une situation qui s’explique principalement par l’absence de concurrence sérieuse et plus vertueuse. Par ailleurs, payer plus pour plus de sécurité est une chose, payer ce qui était gratuit pour les mêmes raisons en est une autre. Pourtant le constat est on ne peut plus simple. Tant que la gratuité règnera sur le digital, les données récoltées sur les utilisateurs seront la marchandise.






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