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Les sous-traitants de Guess, H&M et Calvin Klein en Ethiopie passés au crible

09/05/2019



Une étude du Centre Stern pour les affaires et les droits de l’homme rapporte que les ouvriers d’usines de vêtements en Ethiopie sont les moins bien payés au monde avec 26 dollars par mois. Un chiffre ahurissant qui n’a pas découragé plusieurs grandes marques comme Guess, HM et Calvin Klein de maximiser leur marge.



Creative Commons - Pixabay
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C’est le principe même d’une délocalisation. Fermer les centres de production des pays où la main d’œuvre est chère pour s’installer là où elle est bon marché. Les coûts de transports sont ensuite largement amortis par les économies effectuées. Le système n’a rien de nouveau mais une étude donne quelques chiffres marquants. « Fabriqué en Ethiopie : les défis de la nouvelle frontière de l’industrie du vêtement » a été réalisé par le Centre Stern. Dépendant de l’Université de New York, ce dernier est spécialisé dans les affaires et les droits de l’homme.
 
On apprend ainsi que les ouvriers des usines qui alimentent les plus grandes marques sont payés 26 dollars par mois en Ethiopie. Soit beaucoup moins que ceux du Bangladesh (85 dollars), du Kenya (185 dollars) ou de Chine (291 dollars) qui ne sont ensuite les pays où les travailleurs du secteur sont les plus mal traités. Or, pour ce qui est des usines identifiées en Ethiopie, Guess, H&M et Calvin Klein font appel à leurs services.
 
A ceux qui argueraient que les salaires ne sont jamais comparables étant donné les grandes différences de cout de la vie selon les pays, la lecture de cette étude est recommandée. On y apprend notamment que même en Ethiopie, 26 dollars par mois ne permet pas de vivre. « L’Éthiopie n’a pas instauré de salaire minimum dans le secteur privé. Selon le rapport, les salariés de la confection, parmi lesquels de nombreuses femmes, ont du mal à s’en sortir, sont très peu formés et des conflits culturels les opposent aux dirigeants des usines, originaires d’Asie. L’étude s’est penchée sur le Parc industriel d’Hawassa (sud), l’un des cinq centres industriels inaugurés par le gouvernement depuis 2014, qui emploie 25 000 personnes et fabrique des vêtements pour des marques du monde entier. À terme, environ 60 000 personnes devraient y travailler » rapporte Le Parisien. L’étude montre que les salariés d’une usine sont intégralement remplacés en moyenne en un an. Un coup d’œil aux étiquettes ou aux sous-traitants des marques pourrait s’avérer utile.






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