RSE Magazine
 
RSE Magazine
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager

Biocarburants de la chimie verte : une étude française poursuit le travail sur la FAP

29/04/2021



​L’enzyme FAP, utile pour produire des biocarburants grâce à de la chimie verte, a été étudiée de près par une équipe de chercheurs français. Un travail essentiel pour progresser vers la production de biocarburants mais aussi de produits cosmétiques ou pharmaceutiques.



La Fatty Acid Photodecarboxylase (FAP) livre petit à petit ces secrets et reste toujours aussi prometteuse. « Le fonctionnement de l'enzyme FAP, utile pour produire des biocarburants et de la chimie verte, a été décrypté. Ce résultat a mobilisé une équipe internationale de scientifiques, dont de nombreux chercheurs français du CEA, du CNRS, de l'Inserm, de l'École Polytechnique, des universités de Grenoble Alpes, Paris-Saclay et Aix-Marseille, ainsi que du Synchrotron Européen et du Synchrotron SOLEIL. Cette découverte est publiée dans Science le 09/04/2021 » explique l’Ecole Polytechnique.

 

« Cette enzyme avait été identifiée en 2017 comme capable, à l'aide de l'énergie lumineuse, de former des hydrocarbures à partir d'acides gras produits par ces microalgues. Pour aboutir à ce nouveau résultat, les équipes de recherche ont mobilisé une panoplie expérimentale et théorique complète. Comprendre le fonctionnement de la FAP est primordial car cette photoenzyme représente une nouvelle opportunité pour la production durable de biocarburants à partir d'acides gras naturellement produits par des organismes vivants. La FAP est également très prometteuse pour produire des composés à haute valeur ajoutée pour la chimie fine, la cosmétique ou la pharmacie » détaille le communiqué de l’école d’ingénieurs.

L’observation des phénomènes naturels a montré que les réactions à la lumière donnent des pistes pour comprendre une réaction chimique pleine de potentiel : « Plus précisément, dans ce travail, les chercheurs montrent que lorsque la FAP est éclairée et absorbe un photon, un électron est arraché en 300 picosecondes à l'acide gras produit par les algues. Cet acide gras est alors dissocié en précurseur d'hydrocarbure et en dioxyde de carbone (CO2). La majorité de ce dernier est ensuite transformée en bicarbonate (HCO3-) en 100 nanosecondes. Cette activité utilise de la lumière, mais n'empêche pas la photosynthèse : la molécule de flavine intégrée à la FAP, qui absorbe le photon, est courbée. Cette conformation déplace le spectre d'absorption de la molécule vers le rouge, de sorte qu'elle utilise des photons non exploités pour l'activité photosynthétique de la microalgue ».







Nouveau commentaire :
Facebook Twitter