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Londres 2012, précurseurs de l’évènementiel vert

04/09/2012



N’en déplaise à Pierre de Coubertin, les Jeux olympiques sont un phénomène dont la portée mondiale a tôt fait de lui conférer une dimension politique. Chaque édition est en effet l’occasion d’un débat qui s’impose assez naturellement, par le contexte actuel international ou encore l’identité du pays organisateurs. En 2008 et sur fond de répression dans le Tibet chinois, les JO de Pékin avaient provoqué des débats passionnés sur l’état des droits de l’Homme dans le monde. En 2012, les JO de Londres ont attiré l’œil de la communauté internationale sur une tout autre problématique : celui du développement durable.



Londres 2012, précurseurs de l’évènementiel vert
L’Olympisme a depuis longtemps démontré sa volonté de s’inscrire dans une démarche durable. Le CIO s’est en effet doté d’un Agenda 21 en 1999 et a depuis multiplié les initiatives pour promouvoir des Jeux durables. À titres d’exemple, les JO de Pékin se sont par exemple accompagnés de la plantation de 1500 arbres réalisée par la commission nationale chinoise de reboisement main dans la main avec le comité d’organisation des Jeux. Au côté du sport et de la culture, le développement durable a d’ailleurs été désigné comme le troisième pilier de l’Olympisme en 2004 par le CIO.
 
Il revient aux JO de Londres d’avoir su porter la démarche durable olympique vers de nouveaux horizons. Les organisateurs britanniques peuvent en effet être aujourd’hui désignés comme les pères de la norme ISO 20 121 intitulée « Système de management responsable appliqué à l’activité évènementielle ». Cette norme provient en effet directement de la norme BS 8901 élaborée par la British Standards Institution pour les besoins des organisateurs londoniens. Cette dernière norme a fourni les outils d’une gestion durable des JO de Londres, mais aussi et surtout de la prise en compte de l’impact d’un évènement d’une telle envergure sur l’environnement.
 
Inspirée de l’expérience de Londres 2012, la norme ISO 20121 fournit une feuille de route pour l’organisation d’évènements culturels et sportifs de grande ou de petite taille. Elle reprend ainsi les éléments qui ont fait le succès de la démarche britannique comme la vente de consommables bios sur le site ou encore l’aménagement d’un système de recyclage systématique des déchets. Elle s’inspire également des principes des normes de référence portés par les normes ISO 9001 sur la qualité et ISO 14001 sur l’environnement dans un souci d’harmonisation des démarches entre les secteurs.
 
L’organisation et le bon déroulement des JO de Londres ont indéniablement inauguré de nouveaux standards dans le milieu évènementiel. Il est d’ailleurs remarquable que le nivellement en la matière se fasse par le haut et sous nos yeux, à l’initiative d’un évènement mondial réunissant plusieurs milliers de personnes. Pour les organisateurs des JO de Londres, l’effort environnemental s’est avant tout traduit par un bénéfice en terme de réputation bien sûr, mais aussi par une maîtrise accrue des coûts. L’utilisation d’infrastructures existantes et la construction de nouveaux bâtiments réduite aux strictement utiles et nécessaires ont par exemple allégé le budget du comité d’organisation de façon tout à fait bienvenue. À l’avenir, d’autres grandes manifestations sportives et culturelles marcheront donc vraisemblablement dans les pas des JO de Londres. Il ne manque ainsi aujourd’hui que très peu de chose pour parler d’une véritable tendance de fond dans le monde de l’évènementiel.






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