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Erosion de la biodiversité, le « ré ensauvagement » comme solution

Sébastien Arnaud
16/05/2019



Un documentaire diffusé sur Arte souligne les initiatives qui existent pour lutter contre l’érosion de la biodiversité. Le « rewilding » ou « ré ensauvagement » est ainsi désigné comme une solution prometteuse.



Creative Commons - Pixabay
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Environ un million d’espèce sont menacées d’extinction. La situation est grave pour la biodiversité. Mais loin d’être un constat face auquel il n’y a rien à faire, des initiatives existent pour freiner cette tendance ou mieux encore inverser la tendance. C’est notamment le cas du « rewilding » ou «  ré ensauvagement » qui a été notamment mis en valeur dans un documentaire diffusé par Arte le 11 mai et qui est encore visible sur le site de la chaine.  « L’Europe à la reconquête de la biodiversité ».

L’idée principale du film est de souligner les fruits intéressants que rencontrent les initiatives qui permettent à la nature de se régénérer. « Ce ré-ensauvagement, nouveau paradigme écologique qui répond à un leitmotiv : laisser faire la nature. En rupture avec les méthodes de conservations habituelles sur le Vieux Continent, l’objectif de cette méthode ne vise pas tant à protéger une espèce particulière, qu’à laisser la vie sauvage prospérer sans intervention humaine. Car les populations s’autorégulent » résume Le Figaro.

« Sur tout le Vieux Continent, des scientifiques tentent de recréer des zones entièrement sauvages - il en existe deux en France, dont ne parle malheureusement pas ce reportage. Ils y introduisent des prédateurs ainsi que des gros mammifères comme les bisons d’Europe, ou bien des races de vaches se rapprochant le plus des aurochs, ce bovin disparu dont descendent les génisses d’élevage. Un équilibre qui favorise le retour d’autres espèces. La présence de certains animaux se répercute sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Les animaux façonnent donc directement les paysages » ajoute le quotidien français.
 
Aussi intéressantes que soient ces initiatives, elles ont vite vocation à être des réserves naturelles qui nécessitent beaucoup d’espace et d’imposer des contraintes aux éleveurs ou populations.







1.Posté par ouragan le 17/05/2019 19:36
Une meilleure gestion des secteurs négligés (ou ensauvagé?) stimulerait la réglementation et les politiques en matière d'eau ainsi que la biodiversité et pourrait séquestrer jusqu'à 9,8 % des émissions de carbone anthropique
Selon un nouveau rapport publié (9 mars 2015) par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et l'Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le pastoralisme - la production extensive de bétail dans les pâturages - offre d'énormes avantages à l'humanité et devrait être considéré comme un élément majeur de la transition mondiale vers une économie verte.
Les paysages qui abritent la plus forte biodiversité sont composés d'habitats semi-naturels. /…/ Les principaux types sont les prairies exploitées de façon extensive ou peu intensive, les vergers traditionnels, les zones boisées (haies, bosquets champêtres, berges boisées). /…/ En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air (Alpes, Corse, Franche-Comté, Massif central, Pyrénées…). »

2.Posté par isabelle FAVROT le 15/06/2019 15:40
Ce qui me gêne dans cet article c'est la dernière phrase. Encore une fois la réflexion est anthropocentrée. On dirait que l'homme a oublié que c'est la nature qui lui permet de vivre. Alors oui il faut laisser de l'espace à la nature, oui il faut la laisser évoluer toute seule car elle sait très bien le faire sans notre intervention. Il faudrait peut-être aller plus loin dans la réflexion et au lieu de conclure "oui c'est bien, mais ça va gêner nos activités" on pourrait peut-être conclure par " oui c'est formidable, avec un peu d'aide la nature revit et l'homme doit accepter de ne plus considérer la nature que comme une source de matières premières à exploiter ou comme un terrain de jeu ". J'irai même plus loin : si l'homme se posait la question de sa démographie : passer de 1,5 milliard à 7,5 milliards en un siècle, est-ce normal et souhaitable ? Ne faut-il pas qu'il se régule un peu pour laisser la place aux autres formes de vie qui sont tout autant légitimes que nous à habiter cette planète et ne vaut-il pas mieux être moins nombreux et avoir tous un meilleur niveau de vie ? Posez-vous la question de savoir avec quel niveau de vie vivent la majorité des humains ?

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