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Le plan d’ArcelorMittal pour décarbonner sa production en France

04/02/2022



Le géant de la sidérurgie ArcelorMittal annonce l’investissement de 1,7 milliard d’euros pour décarbonner la production d’acier de ses deux usines françaises. Un investissement record qui est de bon augure concernant la présence en France du groupe.



Creative Commons - Pixabay
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En investissant 1,7 milliards d’euros, ArcelorMittal laisse entendre que son implantation en France est faite pour durer. Le groupe de sidérurgie vient en effet d’annoncer que cette somme serait injectée pour décarboner la production d’acier de ses deux usines françaises situées à Fos-sur-Mer (13) et Dunkerque (59). Pour la France c’est aussi une bonne nouvelle quant aux limitations des émissions de CO2 des activités industrielles. « Les deux sites de Dunkerque et Fos émettent à eux seuls un quart des émissions de gaz à effet de serre industrielles françaises, qui elles-mêmes représentent de l'ordre de 30% de l'empreinte carbone du pays. Trois hauts fourneaux au charbon sur cinq seront fermées et remplacés par des fours électriques. Les émissions de carbone évitées par ce seul projet représentent 10% des émissions industrielles françaises, fait valoir le gouvernement » explique France Info, s’appuyant sur l’AFP .
 
L’importance de l’investissement s’explique par le changement drastique de méthode de production. Car alors que l’acier est surtout produit grâce au charbon pour chauffer les fours et purifier le fer, de nouvelles méthodes existent. « A Dunkerque, le sidérurgiste va construire une nouvelle usine dite de "réduction directe", où le charbon sera remplacé par l'hydrogène pour purifier le minerai de fer. Cette unité sera couplée à un four électrique ainsi qu'à un autre four électrique additionnel. A Fos-sur-Mer, ArcelorMittal va installer un four électrique lui permettant de se spécialiser dans la production d'acier recyclé, c'est-à-dire émettant peu de dioxyde de carbone par rapport à un acier traditionnel. Pour mettre en place son projet, l'industriel recevra des aides publiques issues du plan d'investissement France 2030, et négocie aussi parallèlement avec Bruxelles. Au total, l'Etat consacrera une enveloppe de 5,6 milliards d'euros sur les 34 milliards de France 2030 pour aider trois secteurs très polluants à émettre moins de CO2 : acier-aluminium, chimie et ciment, selon un mécanisme d'attribution innovant en Europe, a précisé Matignon à l'AFP. De fait, l'Etat achètera des tonnes de carbone non émises par des industriels grâce à leurs projets de décarbonation. »






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