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Le nucléaire, énergie verte pour l’Union européenne

Sébastien Arnaud
17/01/2022



Après des années d’opposition et sur une ligne anti-nucléaire semblable à celle de l’Allemagne, l’Union européenne fait un virage sec en reconnaissant l’atome comme un levier pour atteindre zéro émission de CO2.



Creative Commons - Pixabay
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On tient peut-être une victoire française dans un bras de fer contre l’Allemagne à Bruxelles. Si on en vient à ce type d’hypothèse, c’est qu’on peine à réaliser le changement de cap fort pris par l’Union européenne sur le nucléaire civil. « Juste avant le dernier coup de minuit de l’année 2021, la Commission européenne a mis en circulation un addenda à son projet de « taxonomie verte », une classification des activités économiques qui permet de distinguer celles qui réduisent ou atténuent le réchauffement de la planète des autres. Elle doit orienter l’épargne et les financements vers des projets qui accélèrent la transition climatique et surtout dissuader les investisseurs de soutenir les activités fortement émettrices de gaz à effet de serre » raconte L’Obs

L’UE va acter cette décision dans les prochaines semaines et ainsi faire du nucléaire un des leviers pour viser zéro émission de CO2 d’ici 2050. « L’absence – ou la très faible quantité – d’émission de CO2 par l’électricité nucléaire l’a donc emporté sur les risques liés à l’accumulation des déchets, voire à un nouvel accident. Et ce, jusqu’en 2045. Au-delà, pour pouvoir continuer à bénéficier du label « transition verte », la filière nucléaire devra améliorer le traitement des résidus radioactifs. La victoire de Paris pour faire basculer le nucléaire du côté vert – qui doit encore être validée par le Parlement européen – n’a pas été obtenue sans douleur. Il a d’abord fallu faire une lourde concession à l’Allemagne et aux gros émetteurs de CO2 en acceptant la présence de gaz dans la taxonomie, moyennant, certes, quelques conditions : qu’il remplace une énergie encore plus polluante (pétrole, charbon) et ce pendant une période de transition (jusqu’à 2030). A ce prix, Paris a obtenu le soutien du nouveau chancelier Olaf Scholz, mais pas celui de l’opinion allemande, toujours antinucléaire » résume le magazine.

Pour arriver à ce résultat, la France s’est alliée avec les pays forts émetteurs de CO2 et dépendants des centrales à charbons que sont la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque ou les Pays-Bas. Avec des perspectives d’investissements massifs dans le nucléaire en parallèle du renouvelable, c’est toute l’industrie française du secteur qui se frotte les mains. 






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