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Perte d'autonomie des personnes âgées : l'indispensable coordination nationale

29/06/2012





Prévention secondaire de la perte d’autonomie
Contrairement à la prévention primaire, la prévention secondaire de la perte d’autonomie s’écarte du « global » pour regrouper des actions ciblées. Elle englobe les programmes de dépistage des maladies, identifiées comme facteurs de la limitation fonctionnelle, dont les maladies chroniques, les cancers, l’AVC… entre autres. La prévention secondaire ne peut être inscrite dans les plans de santé généralistes dans le sens où les dépistages concernent, en principe, des catégories de personnes bien précises. Ceci étant, ce deuxième niveau de prévention ne se limite pas à des actions médicales. Tous les éléments susceptibles de causer la perte d’autonomie, incluant notamment le social et l’environnement, entrent également dans le cadre des programmes. Les actions sociales peuvent par exemple porter sur la lutte contre l’isolement, ou encore inclure des ateliers médico-sociaux. Des aménagements de logements ainsi que des gérontechnologies peuvent, de leur côté, être réalisés au niveau environnemental.
 
 
La prévention secondaire a pour principal objectif de réduire la durée d’évolution d’une maladie, afin d’affaiblir les risques de perte d’autonomie. Dans cette optique, différents acteurs peuvent entrer en jeu, dont les Caisses d’assurance maladie, de Retraite, les réseaux gérontologiques, les CCAS et communes, l’ARS, les mutuelles, IP et assurances, les médecins, sans oublier les collectivités locales ainsi que les associations. Sur le plan médical, la prévention inclut différents programmes, notamment de repérage des personnes fragiles, des ateliers de prévention de chutes, ou encore des plans d’action par pathologie. En termes sociaux, il s’agit surtout d’intégrer ou de réintégrer les personnes âgées dans la communauté, entre autres à travers des actions d’inclusion, des ateliers de mémoire, ou encore des activités dédiées aux seniors. Les acteurs environnementaux, de leur côté, s’appliquent dans les gérontechnologies, la mise en place de dispositifs médicaux de prévention, ainsi que dans l’aménagement urbain et des logements afin de prévenir les chutes.
 
Prévention tertiaire de la perte d’autonomie
D’un degré de plus que la prévention secondaire, la prévention tertiaire de la perte d’autonomie concerne les personnes déjà sujettes à une limitation fonctionnelle, ainsi qu’à celles particulièrement exposées aux risques d’incapacités. Il peut notamment s’agir de malades subissant déjà une incapacité temporaire, suite notamment à un accident, ou durant une hospitalisation. Ce troisième niveau de prévention a pour principal objectif de limiter l’évolution de la perte d’autonomie, et d’écarter les risques de rechutes. La réduction des incapacités fonctionnelles, ainsi que la recherche d’une nouvelle autonomie peuvent également entrer dans le champ d’intervention de cette prévention tertiaire. Il s’agit alors, en particulier, de rééduquer et de réinsérer le sujet dans la communauté.
 
La prévention tertiaire, tout comme les deux premières préventions, englobe des actions d’ordre médical, social et environnemental. Des programmes d’aide de retour à domicile après hospitalisation, des actions de rééducation, des ateliers de prévention de chutes, des plans d’action par maladie, ou encore des actions contre l’iatrogène hospitalière sont, entre autres, mis en œuvre sur le plan médical. À l’instar des préventions primaire et secondaire, ce troisième niveau de prévention inclut également des programmes de développement des activités pour personnes âgées, des actions d’inclusion sociale, ainsi que des ateliers de mémoire. L’adaptation de l’environnement urbain et des logements aux situations des malades, les gérontechnologies, ainsi que la mise en place de dispositifs médicaux entrent également dans le cadre de la prévention tertiaire, mise en œuvre, entre autres, par les caisses de retraite/maladie, les Hôpitaux, les professionnels paramédicaux, le SSR, l’EHPAD, l’ARS, l’ANAH, le CCAS, les mutuelles, IP et assurances, les collectivités locales, ainsi que diverses associations.