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L’esprit coopératif et le mécénat dans le domaine de la santé

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04/12/2012



Les entreprises et les marques sont de plus en plus nombreuses à adopter une démarche citoyenne et à initier des actions qui vont au-delà de la simple préoccupation marchande. Une vision du commerce particulièrement développée par le mouvement coopératif. C’est le cas du réseau d’opticiens Optic 2ooo dont Joëlle Nermon, directrice des partenariats santé et Sandrine Ladoux, responsable communication partenaires santé, nous en détaillent les initiatives.



Joëlle Nermon
Joëlle Nermon
 
Pourriez-vous nous présenter le mode d’organisation de l’enseigne Optic 2ooo ?
 
J.N. L’enseigne Optic 2ooo est une société coopérative de commerçants détaillants. Cette structure a la particularité d'allier un système solidaire à la participation active des opticiens qui sont associés au fonctionnement et à la croissance du groupe, tout en préservant leur indépendance de commerçants.
 
Les opticiens Optic 2ooo, en tant qu’associés à la coopérative, bénéficient, en outre, d’un certain nombre de services mutualisés, au sein du siège du groupe à Clamart, en termes d’achats, de communication, de relations avec les partenaires santé. Ils sont également totalement impliqués dans toutes les décisions stratégiques, selon le principe « d’un homme une voix ». Ils élisent un conseil d’administration composé d’opticiens qui élit à son tour un président, lui aussi opticien.
 
Chaque année, ils participent à une assemblée générale au cours de laquelle projets et orientations stratégiques sont soumis à leur vote.
 
Comment le réseau s’implique-t-il dans les actions mises en place ?
 
J.N. L’organisation en coopérative se traduit, également, par un travail collaboratif permanent qui associe les opticiens de l’enseigne et les experts du siège. Le conseil d’administration a mis en place des commissions de travail thématiques, où les opticiens sont invités à construire et à donner leur avis sur les différents projets. Deux fois par an sont organisées, en régions,  des réunions de travail et chaque année, les opticiens sont réunis en congrès. Une équipe d’animateurs réseau, répartis par région, est également chargée d’accompagner sur le terrain les magasins. Et, en matière d’échanges et d’informations, le groupe est doté d’un portail interne qui permet de diffuser, de façon très réactive, les actualités du groupe.
 

Sandrine Ladoux
Sandrine Ladoux
Quelles sont les actions marquantes que vous avez engagées dans le domaine des partenariats santé ?
 
S.L. Nous sommes depuis plusieurs années très engagés dans l’accompagnement des personnes malvoyantes. Nous avons développé, depuis 2008, au sein des magasins Optic 2ooo, des centres agréés spécialistes Basse Vision. Ils sont actuellement plus d’une centaine répartis sur toute la France. Il y a aujourd'hui près de 3 millions de personnes malvoyantes, et tous les opticiens ne sont pas forcément spécialisés pour les accueillir et répondre à leurs besoins d’équipements spécifiques. Nous avons donc développé un agrément Optic 2ooo spécifique qui impose aux opticiens un cahier des charges strict et qui garantit une prise en charge de qualité pour les personnes touchées par la malvoyance. Nous avons pour objectif d’avoir un centre Optic 2ooo spécialiste Basse Vision à moins de 80 kilomètres de chaque malvoyant. Parallèlement, nous avons ouvert, à Paris, à côté de l’hôpital des XV-XX un centre, le Basse Vision Cecom, accessible gratuitement, pour tous les malvoyants. Déjà 600 personnes y ont été accueillies et conseillées.
 
Notre investissement dans la malvoyance est en parfaite cohérence avec notre soutien à la recherche, à travers le mécénat que nous apportons, là encore depuis 2008, à l’Institut de la vision, l’un des plus importants centres de recherche intégrée en Europe sur les maladies de l’œil.
 
Quelles sont les actions de solidarité et de proximité qu’Optic 2000 entreprend en 2012 ?
 
J.N. Nous venons de conclure, et pour 3 ans, un partenariat avec l’AFM-Téléthon, notamment pour contribuer aux travaux de recherche conduits sur la thérapie génique oculaire. Au-delà de la contribution financière que nous allons apporter, de l’ordre d’un million d’euros par an, ce partenariat repose sur une implication forte et continue du réseau des 1200 magasins et des collaborateurs du siège. Nous nous associerons, bien évidemment, au week-end événement du Téléthon mais nous nous inscrivons, comme pour tous nos partenariats, sur la durée avec des actions continues en magasin.
 
Nous agissons aussi avec les complémentaires santé, au-delà de l’établissement d’accords tarifaires, pour développer des programmes de prévention santé autour de la santé visuelle, avec des thématiques comme la vue et la conduite ou encore la vue et les écrans. Dans cet esprit, nous menons actuellement une expérimentation régionale en Alsace qui concerne la santé visuelle des jeunes conducteurs. Nous proposons, ainsi, à tous les candidats au permis de conduire, des tests d’aptitude visuelle à la conduite, gratuits en magasin. L’opération associe les auto-écoles, les opticiens, ainsi que les ophtalmologistes. Cette expérimentation nous permet également de recueillir des données sur la santé visuelle d’un public jeune, données très parcellaires aujourd’hui.
 
Propos recueillis par S.F.
 
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