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Covid et élections régionales : un air de déjà vu pour un nouveau casse-tête démocratique

Sébastien Arnaud
22/03/2021



Un an tout juste après les élections régionales la préparation des régionales relance le débat sur la hiérarchisation des priorités. Déjà décalés une fois, les deux tours de l’élection doivent avoir lieu mi-juin mais l’avis attendu du Conseil scientifique le 1er avril annonce de vives contradictions.



Creative Commons - Pixabay
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On se souvient des critiques importantes sur la tenue des élections municipales l’an dernier. Le vote avait été maintenu pour le premier tout puis le second avait été repoussé à juin avec un confinement au milieu. Un an plus tard les interrogations sont semblables concernant les élections régionales. « Initialement prévus en mars, les deux scrutins ont déjà été décalés aux 13 et 20 juin afin d’éviter la deuxième – ou troisième, c’est selon – vague épidémique. Mais la loi actant ce report a introduit à son article trois la possibilité d’une clause de revoyure. Un avis du conseil scientifique est attendu au plus tard le 1er avril afin d’évaluer « les risques sanitaires à prendre en compte » et « les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales ». « J’espère que ces élections auront lieu, mais nous suivrons les recommandations du conseil scientifique. Aujourd’hui, il n’est pas prévu de les reporter », a assuré au Journal du dimanche  le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dimanche 21 mars » problématise Le Monde.

Alors que la presse assure que l’Élysée souhaitait repousser les régionales après l’élection présidentielle, cette éventualité déplait fortement à l’opposition. « L’ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, n’est pas le moins remonté. Depuis qu’il a rendu un rapport à l’exécutif sur cette question, en novembre 2020, après avoir consulté les différentes forces politiques, il s’oppose à tout nouveau décalage. Il dénonce même les visées politiques et la légèreté d’un gouvernement qui jongle avec les rendez-vous démocratiques. « Quand on m’a sollicité pour ce rapport, l’idée de l’exécutif était de reporter ces élections après la présidentielle de 2022, ce à quoi je n’étais pas favorable et pour lequel je n’aurais pas eu de consensus, souligne l’ancien ministre de Jacques Chirac. Comment expliquer qu’en pleine pandémie les Américains arrivent à faire des élections ? Que d’autres pays européens en aient fait aussi ? On ne confine pas la démocratie » relaye le quotidien.

Si l’avis du conseil scientifique sera clé, c’est le rapport à la démocratie qui est ici en jeu. A quel niveau de la hiérarchie des essentiels l’exécutif va-t-il placer une échéance électorale majeure ? La réponse est attendue dans les prochaines semaines.






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