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Animaux : les premiers pas d’une tentative de référendum d’initiative partagée

07/07/2020



Xavier Niel, Marc Simoncini, Jacques-Antoine. Granjon et le journaliste Hugo Clément lancent une procédure de référendum d’initiative partagée (RIP). En parallèle d’une pétition, ils vont chercher à convaincre des parlementaires puis recueillir 4,7 millions de signatures pour défendre un texte de protection des animaux.



Creative Commons - Pixabay
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La route va être longue et le sort du RIP sur la privatisation du Groupe ADP n’est guère encourageante. « Jeudi 2 juillet, trois patrons d’entreprises de la tech – Xavier Niel (groupe Iliad, également actionnaire à titre individuel du Monde), Marc Simoncini (fondateur du site Meetic), Jacques-Antoine Granjon (Veepee, ex-vente-privée.com) – et le journaliste Hugo Clément (France Télévisions) ont présenté les contours d’un texte qu’ils vont défendre dans les prochains mois, dont ils estiment qu’il pourrait « améliorer le sort d’un milliard d’animaux en France » » rapporte Le Monde.

En collaboration avec un vingtaine d’associations de défense des droits des animaux, le texte qui est soumis à pétition, doit ensuite convaincre au moins 185 parlementaires pour ensuite qu’ensuite s’ouvre une période de neuf mois durant laquelle 4,7 millions d’électeurs – soit 10% de la population – devront se manifester pour qu’un référendum soit organisé.

« La mesure aux effets les plus importants fixe une échéance à 2040 pour sortir de l’élevage intensif, c’est-à-dire pour proscrire les bâtiments sans aucun accès au plein air et à du pâturage. La proposition prévoit un moratoire sur les nouvelles constructions ne respectant pas ces conditions et laisse vingt ans aux élevages existants pour effectuer leur transition. Les mesures d’accompagnement des agriculteurs ne figurent pas dans le texte, qui s’en tient au cadre général, mais seraient à négocier dans le cadre de la politique agricole commune, estime le collectif » rapporte le quotidien français.

Le texte défend d’autres propositions qui ont été listées sur un site. Interdiction d’élever en cages, fin des élevages pour fourrure, interdiction de la chasse, interdiction des spectacles de cirques ou de parcs mais aussi des expérimentations animales quand une alternative est possible.

C’est d’ailleurs la principale faiblesse de cette initiative qui présente la défense des animaux comme une foi et avance ses six commandements. Or, chacune de ses mesures repose sur une logique et une conception du rapport aux animaux ou à la santé différentes. Critique l’élevage intensif parce qu’il réifie les animaux, n’implique pas d’être contre la chasse ou le cirque. Un point qui n’échappera pas au grand public et qui promet sans doute à ce texte un avenir semblable à celui de référendum contre la privatisation du Groupe ADP. Une fois les militants mobilisés les premières semaines, si le seuil des parlementaires est atteint, le plafond de verre sera atteint et le nombre de signatures nous en dira plus sur ce que représente réellement dans l’opinion publique les militants de la « cause animale ».







1.Posté par Bertrand LANCELEVEE le 11/08/2020 21:12
On voit bien que cette initiative n'a pas pour vocation profonde la défense du bien-être animal. Quelques exemples : si c'était le cas, pourquoi interdire les "animaux spectacle public " (cirque ) et pas les animaux spectacle privés (perroquets, perruches en cage, poissons en aquarium, chiens en appartement avec terrasse de 2m2..., hamsters en cage, lapins en cage en appartement, etc, etc.) mais là, on touche le grand public....
Si l'on admet comme c'est inscrit dans le texte que les animaux sont dotés de sensibilité, pourquoi ces animaux souffriraient -ils moins que les autres.
Pourquoi interdire la chasse sous terre, mais laisser autorisee la capture des souris et des rats avec des moyens de souffrance (tapette à souris ou poison). Pourquoi interdire l'utilisation des animaux à fourrure mais laisser l'utilisation de la peau d'autres animaux (confection de sacs, ou autres produits de mode) etc, etc...
C'est une action qui vise, sous des prétextes jouant sur la sensibilité du grand public, à deux choses :
- nourrir les intérêts privés à long terme des initiateurs de ce RIP, par exemple sur les projets de viandes de substitution (cf les projets aux États-unis )
- interdire la chasse, les chasses, par pure idéologie, sans en connaître les bienfaits actuels et les conséquences d'une interdiction. Plus de chasse cela veut dire une croissance exponentielle des animaux (eux, ne savent pas contrairement à nous, reguler leurs naissances ) sur un territoire qui sera le même, donc manque de nourriture, malnutrition, maladies, dégénérescence, etc... donc souffrances.
Est-ce cela le bien-être animal ?
Tout cela n'est que manipulation de l'opinion publique afin de servir des intérêts privés.
Il faudrait que les gens cherchent à comprendre, les causes, les éventuelles solutions, leurs conséquences à court, moyen, long terme, pourquoi et qui a intérêt à ces évolutions, etc, etc...
Malheureusement, le temps de la réflexion n'est plus guère d'actualité.

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