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Projets de voies réservées au covoiturage à l’étude à Bordeaux et Paris

Jean Camier
04/06/2014



C’est à Bordeaux que la réflexion sur l’ouverture d’une voie réservée au covoiturage a commencé. Ce genre de mesures appliquées au Canada et en Espagne ont démontré leur influence sur les pratiques grâce aux gains de temps considérables qu’elles permettent. L’idée fait son chemin et pourrait aussi être appliquée en Ile-de-France.



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La mise en place de voies routières ou autoroutières réservées au covoiturage est proposée par le plan de déplacements urbains (PDUIF) qui devrait être prochainement adopté par la région Ile-de-France. À Bordeaux l’idée est envisagée par les autorités depuis quelques années.
 
Le principe de limiter la circulation sur des voies routières à des catégories précises d’utilisateurs est prévu par le code de la route qui autorise les municipalités à prendre ce genre de décision. En revanche, le covoiturage devra au préalable être précisément défini par la réglementation routière. Mis à part cette obligation qui devra être portée par le gouvernement, rien ne s’oppose dans le texte à ce système.
 
Déjà testé en 2009 sur l’A1, un certain nombre de problèmes techniques avaient été rencontrés, à cause d’un manque de préparation. Cette fois, les responsables régionaux se sont engagés à étudier plus en profondeur les détails techniques et organisationnels en amont.

Des succès en Espagne et au Canada

Le site d’informations Actu-environnement.com, explique que « le PDUIF prévoit que des voies soient réservées aux bus (lignes Express qui seront développées), aux taxis et aux covoitureurs sur les autoroutes et voies rapides. L'objectif : donner un avantage aux modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle et limiter la congestion aux heures de pointe. Cette mesure est complémentaire à l'amélioration de l'offre des transports en commun (notamment sur les voies rapides), au développement du covoiturage (aires de covoiturages…) et à l'amélioration du stationnement, prévus dans le plan de déplacement. » L’A1, l’A6 et l’A10 pourraient être concernées.
 
Déjà en application au Canada depuis les années 1990, les voies réservées ont eu un fort impact sur les pratiques : « Selon le ministère des Transports de l'Ontario, en 2006, près de 40% des personnes se déplaçant à l'heure de pointe sur l'autoroute 403 en direction Est le faisaient en covoiturage, contre 14% trois ans plus tôt…La raison ? Les covoitureurs gagneraient 14 à 17 minutes par trajet en empruntant la voie réservée, la vitesse de circulation y étant en moyenne de 100 km/h, contre 60 km/h sur les autres voies » souligne Actu-environnement.

À Madrid en Espagne, la mesure a eu un effet immédiat sur le gain de temps avant de se tasser légèrement à cause du succès du covoiturage.
 






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