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Le Parlement européen contre la surpêche

Jean Camier
28/10/2013



Les aides dédiées au secteur de la pêche ont été votées par le Parlement européen. Les soutiens au financement de nouveaux bateaux restent exclus. L’argent public va aux collectes de données scientifiques et dans un fond public européen.



Le Parlement européen contre la surpêche
Le député européen français Alain Cadec avait proposé la réintroduction des subventions publiques pour la construction de nouveaux bateaux de pêche. Le Parlement européen s’est prononcé le 23 octobre contre cette idée, confirmant sa position sur ces aides supprimées en 2005.
 
D’après les organisations écologistes, la capacité de pêche est deux à trois fois supérieure à la quantité de poissons que « la mer peut offrir durablement ». 39% des stocks de poissons de l’Atlantique du Nord Est et 88% de Méditerranée seraient surpêchés.
 
Les aides publiques européennes pour 2014-2020 seront donc allouées à deux départements : la collecte de données scientifiques et la création d’un fonds européen pour la pêche de 6,5 milliards d’euros.

Collecte de données scientifiques

Pour les élus du parlement, une expertise scientifique doit être menée sur les stocks en poissons des mers européennes. La collecte de données scientifiques devrait permettre d’identifier les priorités et de mieux réguler le secteur de la pêche.
 
Le montant alloué à la collecte de données a donc été augmenté de 40%. Les députés espèrent ainsi en savoir plus sur la problématique de la surpêche et disposer de moyens pour lutter contre les pratiques illégales.

Fonds européen de 6,5 milliards d’euros

Un fonds européen devrait être créé pour donner aux Etats les moyens de mettre en place des mesures de régulation. Le montant prévisionnel est fixé à 6,5 milliards d’euros. Il doit être soumis aux Conseil des ministres européens et à la Commission.
 
Avec ce fonds, les députés européens veulent donner les moyens aux Etats de mettre en place la Politique commune de la Pêche (PCP).
 
L’association de défense de la nature, Greenpeace, a salué la décision du Parlement. Elle encourage la France à aller encore plus loin en augmentant « les montants alloués à la collecte de données et au contrôle, au-delà de ce que propose le Parlement. » Avant de proposer au gouvernement français de « privilégier les pêcheries artisanales durables dont les bénéficies sont directement injectés dans les territoires. » 






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