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Gouvernance responsable, le cas délicat des entreprises familiales

08/09/2016



La transition vers une gouvernance plus responsable est toujours délicate pour une entreprise qui doit justifier sa stratégie. Dans le cas des entreprises familiales, la situation est encore plus particulière, comme l’explique très justement Fanny Letier, une responsable de la BPI dans une tribune publiée par Les Echos.



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Les transitions sont toujours des moments clés pour les entreprises classiques, et des moments cruciaux pour les entreprises familiales. Il n’est pas toujours évident pour des structures contrôlées par des familles et transmises entre générations.

Dans une tribune publiée par Les Echos , Fanny Letier, responsable des PME pour la Banque publique d’investissements (BPI) explique très justement les spécificités de ces situations. « En effet, l'entreprise de première génération, soudée autour d'une cellule familiale rapprochée, se complexifie fortement au fil des transmissions. Le temps et les successions font cohabiter des membres plus éloignés de la famille, ouvrant par là même les interstices de nombreux intérêts individuels parfois dissociés du projet entrepreneurial. Cette évolution est normale et humaine, mais doit être traitée dans l'intérêt de l'entreprise et de sa vocation de long terme » explique-t-elle.
 

Valeurs fondatrices à enrichir

En fait, le principal défi pour une entreprise familiale est d’intégrer des valeurs ou des principes qui n’ont pas été identifié par le noyau décisionnel d’origine. Il est ainsi plus difficile de faire évoluer ces structures, même petites, que des grands groupes dont l’ADN peut évoluer en fonction des grande directions et stratégies impulsées par le top management et l’actionnariat.
« Formulation de la stratégie, innovation, digitalisation... Ces défis en sous-tendent un autre : être capable d'aligner toute la famille sur les intérêts de l'entreprise. La dissociation de la gouvernance d'entreprise et de la gouvernance familiale est une étape clé. Le projet d'entreprise dépasse en effet rapidement le cercle de la famille. Il intègre nécessairement les salariés, les clients, les fournisseurs, les territoires... qui font évoluer l'entreprise en permanence » continue Fanny Letier.

C’est ici que la question de l’engagement RSE se pose : « La gouvernance d'entreprise est celle qui porte la responsabilité sociale. Son bon fonctionnement suppose une ligne familiale claire, mais elle prend aussi en compte les autres parties prenantes. La holding familiale, le pacte d'actionnaire et les statuts permettent d'exprimer et de donner plus de transparence à l'équilibre des pouvoirs. » En intégrant les principes très contemporains de la RSE, une entreprise familiale pourra tester sa vision de la gouvernance. Selon son ouverture et sa facilité à intégrer ce qui est positif de l’extérieur, elle découvrira sa capacité à durer et évoluer.

Lire en intégralité la tribune sur le site du journal Les Echos
 






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