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L’écologie, « un sujet à beaucoup de réactions passionnelles »

Sébastien Arnaud
21/08/2017



Sur le site à sensibilité libérale Contrepoint, l’enseignant Johan Rivalland commente le livre « C’est trop tard pour la Terre » en dénonçant une ambiance peu propice au débat. Selon lui, la réception de ce livre a démontré que dans le domaine de l’écologie l’urgence objective pousse certains militants à faire preuve de mauvaise foi et de dogmatisme.



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Ce sont les positions irréconciliables et dogmatiques qui créent de l’inertie. Si les militants écologistes n’essayent pas de comprendre les intérêts économiques ni le fait qu’une entreprise n’est pas un ONG et si les entreprises n’essayent pas de comprendre que dans le domaine environnemental beaucoup de dégâts sont irréversibles, rien n’avancera. C’est pour cette raison qu’il est essentiel de tout faire pour favoriser le débat et répondre à une position antagoniste avec modération et sans jugements de valeurs.

A mesure que la lutte contre le réchauffement climatique et l’urgence de trouver des solutions fait consensus, l’ambiance intellectuelle se transforme pour le meilleur et pour le pire. Ainsi, beaucoup le monde politique épouse de plus en plus les objectifs de transition énergétique ou d’autres leviers verts. Mais en même temps, lorsque des voix s’élève pour questionner ou critiquer la réaction de certains défenseurs des idées majoritaires est tellement expéditrice, que l’on déplore la cristallisation d’un ilot contestateur. C’est ce que souligne très justement l’enseignant Johan Rivallant sur le site de sensibilté libérale Contrepoints. A travers cette tribune, il explique qu’il a « pu constater que l’ouvrage de Cécile Philippe,  C’est trop tard pour la Terre, (…)  avait été l’objet de critiques extrêmement vives, puisque l’auteur est traitée tour à tour de « femme dangereuse », de « propagandiste » à la solde de je ne sais quels grands groupes, de révisionniste ou je ne sais quoi d’autre, tout en étant encouragée à « rester chez elle » (sous-entendu dans son domaine de compétence qu’est l’économie). »

Que l’on soit vivement critique de la rhétorique développée par Cécile Philippe ou d’autres, ne doit pas être l’occasion d’asséner des jugements de valeurs. Jugements qui loin d’affaiblir les thèses critiquées, les renforcent en donnant l’impression qu’il s’agit de vérités qui dérangent. Il est ici utile de renvoyer dos à dos deux camps qui tentent plus de discréditer la position inverse plutôt que d’entrer en conversation. Réflexion que l’on peut aussi adresser avec courtoisie à Johan Rivallant et d’autres chroniqueurs du site Contrepoints qui montrent du doigts les inconsistances de certains écolos ou militants plutôt que de s’atteler à répondre à des arguments ou des chiffres par des éléments factuels et étayés. Ceci dit, tâchons de créer des ponts et reconnaissons que l’enseignant dit vrai lorsqu’il conclue qu’il faut permettre plus de débats  : « c’est avec beaucoup de voix comme celle de Cécile Philippe que les choses avanceront et que l’on retrouvera un jour plus de sérénité et d’objectivité face à des questions si cruciales. »

Lire en intégralité l’article de Johan Rivallant sur le site Contrepoints







1.Posté par Jean Aymare le 22/08/2017 00:19
"le site à sensibilité libérale Contrepoint"! Contrepoint est un site libertarien! Le libertarianisme est une idéologie extrémiste libérale, heureusement rare en France (mais en développement) et répandue aux USA. Le libertarianisme est un des pires obscurantismes (au moins au niveau environnemental) modernes: l'ensemble de ce qui s'est avéré être des évidences scientifiques acceptées avec le temps a été rejeté à un moment ou un autre par le libertarianisme.
Cette doctrine est basée sur des présupposés proche du fanatisme: la base de nos rapports au monde est uniquement le principe de non agression et d'autodétermination pleine et entière. Tout est déterminé à partir de là. Dès lors, dès qu'une chose tend à diminuer un tout petit peu ce qui est vu comme un droit objectif de l'être humain, cette chose est combattue ou ramenée sur la maîtrise humaine. Ainsi, les problèmes environnementaux selon le libertarianisme doivent soit ne pas exister (première ligne de défense), soit être ramenés à des problèmes économiques de détermination de droits de propriété.
Bref, tout cela est une sorte de religion humano-centrée qui n'a pas beaucoup d'intérêt.
En particulier, les scientifiques du GIEC (instance non reconnue par les libertariens) émettent régulièrement des conclusions à l'opposé de l'idéologie des libertariens.
Le livre de Cécile Phillippe, elle-même libertarienne, a eu un écho médiatique mais du même ordre qu'un livre de Zemmour: ça fait le buzz et ensuite on retourne à ce qui est sérieux.
En clair, je ne pense pas qu'il soit très sérieux de parler de tout cela sur un site comme RSE Magazine: tout cela est de l'ordre du non-événement émis par un groupe de néoconservateurs, discrédités par les scientifiques et en mal de publicité.

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