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Etat des nappes d'eau souterraine : des niveaux inférieurs à la normale

16/08/2017



Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a publié un rapport soulignant l'état des nappes d'eau souterraine en France au 1er juillet. Pour la plus grande partie du territoire, les niveaux des nappes sont inférieurs à la normale, même si dans l'ensemble les résultats semblent assez hétérogènes d'une région à l'autre.



Source : Pixabay image libre de droits
Source : Pixabay image libre de droits
Les deux tiers des nappes (74%) affichent un niveau modérément bas à très bas. Cette situation, assez dégradée, est la conséquence du déficit de recharge hivernale de cette année. Seuls quelques rares secteurs présentent des niveaux autour de la moyenne comme au sud du Bassin parisien et sur le secteur de Nîmes et Montpellier. Le reste du territoire présente des niveaux modérément bas voire bas. La vallée du Rhône au sud de Lyon présente des niveaux très bas.

La tendance d'évolution du niveau des nappes traduit désormais une situation de basses eaux avec plus des trois quarts des points (87%) orientés à la baisse. Le phénomène s'est fortement accéléré au cours des derniers mois. Seuls 4% des points sont en hausse alors qu'ils étaient encore à 24% au 1er juin. Le nombre de points stables (9%) est également très faible pour la période. Cette situation n'est pas totalement inhabituelle pour la période estivale mais elle est tout de même précoce. La période de bascule entre hautes et basses eaux semble dépassée.

Pour le mois de juin 2017, les cumuls de précipitations ont été très disparates sur notre pays. Les passages perturbés, le plus souvent orageux, se sont produits essentiellement en début et en fin de mois. Le cumul de précipitations a atteint 1,5 fois à 2,5 fois - localement - la normale, du sud de la Mayenne à l'Indre-et-Loire, sur le sud de la région parisienne et surtout sur la Nouvelle-Aquitaine, les Pyrénées-Orientales, le Cantal et la Haute-Loire. À l'inverse, les régions de l'Est de la Normandie, du Nord-Est de la Bourgogne-Franche-Comté au Haut-Rhin, le centre de l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'Allier, l'Occitanie et le sud de la Bretagne ont enregistré localement un déficit de 25 à 60 %. Sur le Nord et le Pas-de-Calais, il a même atteint 40 à 80 %, voire localement plus sur la région PACA et la Corse. En moyenne sur le mois et sur la France, la pluviométrie est proche de la normale.
L'évolution du niveau des nappes traduit une situation précoce de basses eaux en période estivale. Le déficit pluviométrique enregistré ces derniers mois sur une grande partie du territoire explique un taux de recharge déficitaire. Les premières pluies d'automne qui avaient commencé à engendrer un premier épisode de recharge n'ont pas perduré et la situation ne s'est pas améliorée au cours de l'hiver. Au cours du printemps, les pluies ont été bénéfiques pour la végétation mais peu efficace pour assurer une recharge des nappes.
Le nombre de points en baisse (87%) a beaucoup augmenté au cours des deux derniers mois (59% fin avril 2017) et le nombre de points en hausse (4%) est désormais très réduit (il était de 24% fin avril 2017).
Sur l'ensemble du territoire, les niveaux des nappes se situent autour de la moyenne voire plus hauts pour seulement 26% des points suivis, ils sont modérément bas à très bas pour les 74% restants.
Les pluies de la période novembre à avril qui, habituellement, permettent la recharge hivernale n'ont assuré que partiellement leur rôle de remplissage des nappes cette année.
Les niveaux des nappes fin juin 2017 sont en baisse pour 87% d'entre eux, stables pour 9% et en hausse pour les 4% restants. Au début de la période estivale, un grand nombre de réservoirs (74%) affichent des niveaux modérément bas à très bas.
Dans le détail, concernant les niveaux, on note que 1% sont hauts ou très hauts, 7% modérément hauts, 18% autour de la moyenne, 31% modérément bas, 27% bas et 16% très bas.
Pour la plus grande partie du territoire, les niveaux des nappes sont inférieurs à la normale. Seuls deux secteurs présentent des niveaux moins déficitaires.

 







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