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Rencontre : Arnaud Fimat, cofondateur de Ça Me Regarde

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26/06/2014





Quels bénéfices les entreprises en retirent-elles, en termes de management ?

Le chantier solidaire porte principalement des enjeux de cohésion. On a coutume de dire que nos journées sont gagnant/gagnant/gagnant. Pour l’association, avec la réalisation concrète et tangible de chantiers. Pour le collaborateur qui découvre une association, vit un sentiment fort d’utilité, rencontre ses collègues sous un nouveau regard et imagine des inspirations de l’expérience. Et pour l’entreprise, qui concrétise et dynamise ses engagements RSE et RH, qui permet de vrais moments de cohésion entre participants, et qui bénéficie de collaborateurs épanouis ayant ouvert leur regard et imaginé une entreprise différente.

Vous avez déjà des références très prestigieuses parmi vos clients. A-t-il été difficile de pousser les portes de ces grandes entreprises, au début ?

La première année a été consacrée principalement à la présentation de notre initiative et à glisser dans le creux de l’oreille des DRH et directeurs RSE qu’un séminaire ou une formation pouvaient revêtir une dimension solidaire. Ensuite, les premières journées ont été organisées. Le bouche à oreille, le développement de nos réseaux, ont petit à petit fait le reste. Quelques actions de communication nous ont aussi apporté des beaux contacts. 

Quel est votre modèle économique, et pourquoi avoir choisi un statut coopératif pour Ça Me Regarde ?

Le modèle économique est très simple. L’entreprise nous délègue l’organisation clés-en-main de l’événement solidaire. Il s’agit principalement de « temps » pour lequel nos clients nous rémunèrent : le temps de repérage dans l’association en amont, le temps d’animation le jour J, le temps de débriefing à J+30…
 
Concernant la SCOP, au départ, nous ne connaissions pas ce statut d’entreprise assez particulier. Quand, avec Ségolène, nous avons décidé d’entreprendre ensemble, nous avons listé simplement sur une feuille blanche le contour de l’entreprise que nous voulions voir naître. Ensuite nous avons examiné quel statut étaie susceptible de répondre le mieux à notre besoin. La SCOP a fait consensus. L’accompagnement de l’URSCOP dans la phase de création de l’entreprise a d’ailleurs été très précieux.

Dans le discours ambiant, on a souvent le sentiment que le monde de l’entreprise et la solidarité sont antagonistes. Quel est votre point de vue à ce sujet ?

« Antagonistes » ? « Complémentaires » serait plus réaliste ! Dans bien des cas, ces mondes sont pleins d’a priori l’un envers l’autre alors qu’ils ne se connaissent que peu, en fin de compte. Par ailleurs, le milieu associatif et l’entreprise partagent, chacun de son coté, des problématiques identiques : gestion du personnel, communication, budget, équilibre économique et humain… Faire rencontrer ces deux mondes, pour nous, fait sens. Nos journées veulent incarner cette rencontre et cet intérêt réciproque, dans un contexte bienveillant.

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