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RSE Agency analyse les enjeux de la 9ème édition des « rendez-vous de la RSE et de ses innovations »

L'évènement se tiendra à Marseille le 13 février 2014, au Parc Chanot

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10/02/2014





La RSE : ni importante, ni prioritaire…juste nécessaire !

Et cet enjeu de communication se retrouve à tous les niveaux de l’organisation, dans tous ses compartiments, à tous ses « étages » de responsabilités. Il est transversal, pluridisciplinaire mais aussi « trans temporel ».
 
Car la RSE a aussi et surtout sa place en période de crise. Elle n’efface pas les réalités opérationnelles quotidiennes et récurrentes d’une organisation. Elle n’est d’ailleurs pas une « prothèse » qui remplacerait un mauvais choix de business model et/ou de gouvernance quand une entreprise perd des parts de marché.

En revanche, la RSE et les réponses qu’elle apporte permettent de se repositionner plus rapidement, de regagner en compétitivité et, selon les dernières recherches du Dr Caroline Flammer de la Ivey Business School de l’Université de Western Ontario, d’améliorer le rendement financier des entreprises. Notons également l’étude de Heli Wang (Université des sciences et technologies de Hong Kong) et de Jaepil Choi (Université de gestion de Singapour) sur la relation entre performance sociale et performance financière. En comparant la cohérence au degré de performance sociale à l’échelle de différents groupes de parties prenantes et en observant la manière dont cette relation influait sur les rendements financiers, ils ont apporté des éléments de réflexion complémentaires sur le lien entre développement durable et performance financière.
 
La RSE n’est donc pas accessoire. Ce n’est pas une activité de dilettante, à confier à un stagiaire non rémunéré, quand on ira mieux, ou quand on a du temps ou de la trésorerie. La RSE n’est pas non plus prioritaire…elle est juste nécessaire. 

La RSE : lâcher la morale pour l’éthique

La RSE est donc incontournable par les réponses qu’elle apporte aux pressions des donneurs d'ordre, aux contraintes réglementaires, aux impacts potentiels des nouveaux risques environnementaux et sociétaux. Mais à répéter qu’elle est incontournable, nous pourrions alors penser que le seul enjeu est d’opérationnaliser les engagements qu’elle suscite et de les démontrer par des indicateurs extra-financiers.
 
Comme l’a mis en évidence le rapport de l’AMF sur l’information diffusée par les sociétés cotées en matière de RSE et la dernière étude KPMG sur le reporting RSE dans le monde, les organisations ont certes beaucoup à progresser sur le champ du reporting intégré. Elles gagneront à développer des approches pragmatiques et rigoureuses pour choisir et hiérarchiser avec pertinence des informations en lien direct avec leur stratégie. Et l’obligation généralisée de reporting extra-financier est une démarche nécessaire d’opérationnalisation des principes de transparence et de redevabilité.

Le Conseil d’Etat (CE) s’est d’ailleurs emparé du sujet « soft law » ou « droit souple » en y consacrant son rapport annuel. Selon nos sages, «Le droit souple permet d’appréhender les phénomènes émergents qui se multiplient en raison d’évolutions technologiques, ou de mutations sociétales ».
 
Cependant, il ne faudrait pas que ces deux tendances de fond nous fassent oublier la distinction introduite par Spinoza au 16ème siècle entre morale et éthique. Entre « ce qu’il faut faire », les règles et « ce qu’il est juste de faire », l’équitable au service du bien commun.
 
Par delà transparence et redevabilité, l’enjeu ultime de la RSE sera celui de l’« intention ». Cette « intention » personnelle, dynamique et située qui fait émerger des décisions responsables, ces réponses justes et équilibrées aux attentes et intérêts de ses parties prenantes.
 
Il ne s’agira plus seulement de « faire », ni de prouver qu’on a bien « fait ». Il s’agira avant tout de ne plus faire juste par « devoir », par « peur de la sanction », par « culpabilité ». Il s’agira de passer du "il faut", du "je dois", du "je crois" porteurs d’émotions négatives, d’idéologies qui enferment et uniformisent les différences au « j'ai envie ».
 
Cette envie qui libère l'énergie, autorise l’audace, l’improbable, redonne du sens et permet de faire face efficacement à l’instabilité du monde ambiant, de fédérer, de se différencier, de performer durablement.
 
Cette intention qui permettra de passer de « la dictature de l’urgence » à ce que Emmanuel Toniutti nomme l’«urgence éthique »… Ce que RSE Agency a décidé d’appeler la Responsabilité Sociétale Individuelle.

De la RSE à la Responsabilité Sociétale 3.0

Pour se libérer de cette pression de l’immédiateté et créer les conditions d’émergence d’une responsabilité sociétale individuelle partagée, les organisations auront à ré imaginer en profondeur leurs modèles de gouvernance.
 
Il s’agira pour elles de tendre vers une gouvernance sociétale dont les composantes s’appuieront sur trois piliers, les parties prenantes, le capital humain et l’ancrage territorial. Traitées de manière systémique, ces trois dimensions seront les facteurs clé de succès de la durabilité de nos écosystèmes.
 
Business modèles inclusifs, ESS, économie de fonctionnalité, dialogue sociétal prospectif, gestion territoriale prospective des emplois et des compétences (GTPEC), protection de la biodiversité et de la diversité naturelle et humaine, efficacité énergétique, gouvernance du capital humain®, éthique des affaires, évaluation et certification RSE, communication et achats responsables…

Autant de sujets et problématiques que ce triptyque permettra de revisiter pour leur apporter des réponses éclairés, partagées et efficaces. Un triptyque pour garantir une transition sociétale réussie, qu’il s’agisse de projets entrepreneuriaux, associatifs, éducatifs ou politiques.
 
Enfin, un triptyque qui préfigure notre vision de la RSE de demain : la Responsabilité Sociétale 3.0 

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