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Les réseaux SOROS à la conquête du monde

La rédaction
17/05/2017



Soros, Trump et l’Afrique



George Soros n’a jamais fait mystère de son opposition au nouveau Président des Etats-Unis, Donald Trump. Entre autres, celui-ci menace l’équilibre du réseau d’influence que le milliardaire et philanthrope s’est construit en Afrique en concordance avec les cercles de pouvoir américains et atlantistes. Cette Sorosafrique est le sujet d’un ouvrage publié aux éditions VA Press par Stéphanie Erbs, Vincent Barbé et Olivier Laurent, qui analysent le fonctionnement de cet outil de conquête du continent et de ses richesses.

Donald Trump est menacé par une procédure d’impeachment : faut-il y voir la main de Soros ?

Aucun élément ne permet de l’affirmer ; au demeurant, c’est Donald Trump lui-même qui a créé les conditions d’une possible procédure de destitution. Cela étant, il est évident que George Soros a notablement contribué à installer un climat anti-Trump depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau Président des Etats-Unis, qu’il a traité d’ « apprenti-dictateur ». Il aurait entre autres soutenu les manifestations qui, au lendemain de l’élection présidentielle, ont agité une dizaine de grandes villes américaines, ainsi que la Marche des femmes qui, fin janvier, a rassemblé à Washington plusieurs centaines de milliers de femmes venues protester contre Trump. Une hostilité réciproque puisque Trump, de son côté, s’efforce de faire désigner Soros comme une « menace pour la sécurité nationale ».

Pourquoi cette opposition à Trump de la part de Soros ?

George Soros craint que Trump, par sa volonté d’isolationnisme, mais aussi par la brutalité de ses manières, ne mine le soft power de Washington. A contrario, Hillary Clinton, proche de longue date de Soros, qui a notablement soutenu sa candidature (des 25 millions de dollars levés par le super PAC soutenant Hillary Clinton, 7 venaient de George Soros), est quant à elle très intégrée au système d’influence sorosien, qu’elle aurait certainement pu contribuer à perpétuer.

En quoi ce système d’influence américain consiste-t-il ?

Comme nous avons tenté de le monter dans le livre, ce système associe l’appareil d’Etat américain à de nombreuses associations para-publiques ainsi qu’au privé, de plus en plus impliqué, principalement par le biais de fondations créées par de grands groupes ou personnalités du monde économique ou politique. Ce système d’influence américain est très lié à l’univers des grandes organisations internationales – ONU, FMI, Banque mondiale…


Quel sont les enjeux de l’influence américaine en Afrique ?

Ils sont considérables puisqu’ils sont à la fois économiques, incluant la maîtrise de ressources pétrolières et minières mais aussi d’importants débouchés commerciaux, mais également idéologiques, l’objectif étant d’exporter une certaine vision de la société. Les Etats-Unis sont d’ailleurs très actifs dans la promotion de la démocratie en Afrique, quitte à se positionner très fortement en opposition aux régimes qui ne cadrent pas avec leurs valeurs.  

Ce système peut-il perdurer sous Trump ?

Donald Trump a clairement signifié sa volonté de réduire l’aide au développement américaine, particulièrement en Afrique, et plus généralement son souhait de se recentrer sur les problématiques US. Toutefois, les intérêts économiques américains en Afrique sont considérables. Par ailleurs, la Chine est un sujet de préoccupation du Président Trump, qui peut vouloir contrecarrer sa montée en puissance sur le continent africain. Il est donc tout à fait possible que ces considérations le conduisent à poursuivre l’action américaine en Afrique, même de manière réduite. Quoi qu’il en soit, le gouvernement américain est un rouage certes important mais non essentiel du système d’influence américain en Afrique : il n’est donc pas exclu que le système perdure malgré un relatif retrait du pouvoir US. Les mois qui viennent nous diront ce qu’il en est.

Pour commander le livre

Les auteurs

« Les réseaux Soros à la conquête de l’Afrique » est signé par Stéphanie Erbs, experte en communication et en analyse stratégique, et par Vincent Barbé et Olivier Laurent, anciens officiers de renseignement, experts en gestion des risques et en géopolitique et dirigeants de la société Adytum Security, tous trois titulaires d’un MBA en Intelligence économique de l’Ecole de Guerre économique.





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